Ce que vous voyez ici est un ARICO que nous utilisons pour toutes les interventions de feux urbains afin de nous protéger des fumées qui sont toujours plus ou moins nocives pour l'organisme.
Les ARI se décompose en plusieurs parties. Tout d'abord nous avons le bati, qui adopte une forme un peu particulière spécialement étudiée pour répartir le poids d'environ 15 kg de manière égale et ainsi éviter aux pompiers qui les porte de forcer sur la colonne vertébrale.
Sur ce bati est fixé le harnais réglable qui est composé de deux bretelles large en mousse pour éviter de comprimer les épaules du porteur, et d'une sangle ventrale pour parfaire le maintien de l'appareil.
Une bouteille de 6 litres d'air comprimé- 78% d'oxygène et 21% d'azote- à 200 ou 300 bars selon les modèles d'ARICO. La compression du gaz permet en effet d'obtenir une fois détendu à la pression atmosphérique, qui est d'environ 1 bar, d'obtenir selon la loi de Boyle-Mariotte V res= P*V eau, 200*6=1200 litres pour les modèles de 200 bars et 300*6=1800 litres pour les bouteilles de 300 bars. Sachant qu'un homme en plein effort consomme au grand maximum 100 litres d'air par minutes on obtient ainsi une autonomie de 18 minutes qui amputée d'une marge de sécurité de 10% donne environ 15 minutes d'autonomie au porteur.
Le reste du système se compose d'un détendeur haute pression (200 bars) à moyenne pression (7 à 8 bars), suivi d'un détendeur moyenne pression à basse pression (environ 1 bar).
Nous trouvons également un manomètre qui indique la pression restante à l'intérieur de la bouteille, ainsi qu'une soupape de distribution d'air à la demande, c'est à dire qui permet d'envoyer plus d'air que nécessaire si on l'active pour, par exemple, faire partir la buée sur le masque.
Alors justement, voyons maintenant le masque équipé d'une visière très large et très haute qui permet ainsi d'avoir une vue panoramique sans avoir à tourner la tête, car une fois équipé de l'ARI les mouvements du porteur deviennent très restreints. De plus ce masque est bien évidemment étanche ce qui évite l'entrée de toutes les fumées par le masque.
Enfin, derniers éléments de l'ARI mais non des moindres, le sifflet d'alarme, et l'homme "mort". Le premier système s'enclenche lorsqu'il ne reste plus que 50 bars à l'intérieur de la bouteille, à ce moment nous devons sortir de l'endroit ou nous sommes pour se faire relever, ou à défaut pour changer la bouteille. Le second système se met en route en émettant une alarme d'environ 120 décibels lorsque le porteur ne bouge pas pendant un certain temps, mais il peut être également enclenché par le porteur lui même en cas de problème.
Il existe aussi des ARICF qui permettent un recyclage de l'air grâce à une réaction chimique et donc une autonomie beaucoup plus importante; et non pas infinie car l'air recyclé se réchauffe au fil des passages et s'appauvrit en oxygène, donc il devient irrespirable au bout d'un certain temps. Ces appareils ne sont utilisés que par le bataillon des Marins Pompiers de Marseille lors de très longue investigations en milieu confiné comme un feu de cale de bateau, et par la brigade des sapeurs pompiers de Paris également pour de très longues investigations. Les ARICO sont présents au nombre de 3 dans le FPTL et aussi 4 dans le FPT.